Contexte   Private-tours-paris-roaring-twenties

1920. Harassée par les quatre années les plus mortifères de son histoire, l'humanité relève péniblement la tête dans une nouvelle décennie certes porteuse d'espoir, mais aussi des germes de nouveaux et plus funestes calamités à venir. Si la société magique s'avère relativement épargnée par les ravages de la Grande Guerre, quoique de nombreux sorciers décidèrent de soutenir leur nation en prenant part au combat – très souvent en faisant fi des interdictions promulguées par la plupart des ministères de la Magie du monde –, laissant par là certaines familles de sorciers dans le deuil, que dire de celle la société moldue, plus particulièrement du Vieux Monde ?  Les rues pavées des villes européennes portent encore les empreintes de l'agonie, les cicatrices béantes des combats acharnés et des explosions dévastatrices. Les échos du tumulte des tranchées semblaient résonner dans chaque rue, et les âmes des survivants apparaissent marquées à jamais par les horreurs qu'ils ont endurées ; l'Europe entame sa longue reconstruction, qu'un nouvel essor économique extraordinaire rend certainement moins ardue, mais dont les inspirations vindicatives des nations vaincues et humiliées risquent de rendre vaine.

Au reste, le monde des sorciers aura été éminemment influencé sur le plan idéologique par la Grande Guerre ; exemplification des plus terribles s'il en est du danger que représente les moldus pour eux-mêmes, mais aussi pour la société magique, qui aura poussé à la radicalisation d'une minorité toujours plus grande de sorciers, considérant la domestication des moldus comme une nécessité pour le bien de l'humanité. En parallèle, l'émergence de revendications égalitaristes chez certaines créatures, à l'instar des gobelins, et la diminution toujours plus grandes des territoires attribués par le ministère de la Magie à d'autres, ne cessent de complexifier le maintien de relations harmonieuses entre ces dernières et les sorciers.